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Nous allons nous attarder sur les conditions de création artistique dans la France occupée par l’Allemagne Nazie. Ainsi, nous allons nous limiter temporellement, partant de juin 1940, jusqu’à la Libération en mai 1945. L’espace nous intéressant s’étend sur tout le nord et la façade Atlantique de la France. Nous excluront cependant le Nord-Pas-de-Calais, rattaché à l’administration Belge, ainsi que l’Alsace et la Moselle, rattachées à l’Allemagne.

Organisation de la résistance

I- La résistance par les arts dans la France occupée

La résistance en littérature : la résistance littéraire et artistique sera propice non seulement à la réflexion sur un art engagé mais aussi sur le lien entre culture savante et culture populaire.

 

La plupart des écrivains résistants continuent à publier tout en agissant clandestinement, quelque soit la forme de résistance qu’ils adoptent.

Les artistes devaient publier leurs oeuvres malgré les risques de censure et la difficulté pour diffuser les ouvrages.

 

Par exemple un mouvement de résistance, appelé Front National, a été le principal mouvement de la Résistance clandestine. Il a été créé en 1941 et cette formation a été reconnue à Londres en 1943.

L’appel initial à la formation de ce front a été lancé par le parti communiste en Mai 1941. Il concrétise l'appel du 10 juillet 1940 dans lequel le parti communiste proclame : “Jamais un grand peuple comme le nôtre ne sera un peuple d'esclaves… C'est dans le peuple que résident les grands espoirs de libération nationale et sociale”.


La résistance en musique : “Le chant des partisants” ou “Le chant de la libération” crée en 1943 est l'hymne de la Résistance française durant l'occupation par l'Allemagne nazie, pendant la Seconde Guerre Mondiale. Les paroles sont de Joseph Kessel et de Maurice Druon, et la musique est composée par Anna Marly.

La résistance en poésie :

Voici divers exemples de poésies, d'éditeurs de la Seconde Guerre Mondiale :

 

exemple : Le Silence de la mer

Maison d’édition clandestine créée à Paris en 1941 par Jean Bruller et Pierre de Lescure, les Éditions de Minuit publient leur premier titre en 1942. Il s’agit du Silence de la mer, nouvelle de Jean Bruller publiée sous le pseudonyme de Vercors en février 1942.

Transmis à Londres à l’automne 1942, le texte est publié en feuilleton dans le journal gaulliste La Marseillaise et connaît de nombreuses rééditions qui lui assurent une large diffusion.

C’est ainsi qu’il paraît en feuilleton dans France-Orient à partir d’octobre 1943. Ici, nous trouvons la première page de la deuxième livraison, publiée dans le numéro n° 31 en novembre 1943, aux pages 71-78.

 

exemple : Poèmes

Sous le titre « Poèmes », La France Libre, revue éditée à Londres sous la direction d’André Labarthe et de Raymond Aron, regroupe deux poèmes – « Une seule pensée » (le titre initial de « Liberté ») de Paul Éluard et « Cantos » de Pierre Emmanuel – et la conclusion d’un Albert Béguin citant quatre extraits de poèmes de Jules Supervielle, Pierre Jean Jouve, Pierre Emmanuel et Louis Aragon.

Empruntés au numéro de juin 1942 de la revue littéraire Fontaine, éditée par Max-Pol Fouchet à Alger depuis 1939, ces textes paraissent dans les pages 397-400 du numéro 23 de La France Libre le 15 septembre 1942.

 

En France, une seule revue littéraire est autorisée par les Allemands : la NRF (la Nouvelle Revue Française).

Exemple de revue littéraire clandestine : “Messages”, cette revue est éditée depuis Paris.

 

La résistance en affiche : Pendant l’occupation allemande, la presse est souvent censurée par l'Allemagne nazie qui veut éviter tout débordement et propagande d'idées incitant à la résistance contre les Allemands.

 

La propagande des Alliés :  un outil pour la résistance

Dès 1940 apparaissent les premiers tracts contre l’Occupant, souvent dactylographiés, voire écrits à la main. N'ayant que peu de moyens techniques, les Résistants doivent redoubler d'imagination, de courage et de solidarité pour mener à bien leurs actions.

 

Dans le reste du pays, les contraintes les plus dures pèsent sur les écrivains et artistes appartenant à des catégories proscrites par l’occupant nazi et par le régime de Vichy.

 

Ce sont avant tous les Juifs, interdits d’exercer (le cinéma, la radio, le théâtre, la presse, les éditions et les expositions).

De surcroît, ils sont menacés d’être raflés et internés dans des camps et, à partir de 1942, tous visés par la déportation et l’extermination.

La Chant des partisans

Source

Caricature naïve d’un soldat de la Wehrmacht dessiné sous la forme d’un cochon. Réalisé par la Résistance intérieure, ce papillon (hiver 1940) se réfère à l’échec du projet allemand de débarquement en Angleterre en 1940 (19.5 x 15.5 cm)

Source

La presse clandestine est alimentée par des agences de presse, dont la plus importante fut le Bureau d’Information et de Propagande (BIP)crée en 1942.

Autres exemples d'artistes engagés :

 

Anna Marly (1917-2006), de son vrai nom Anna Betoulinsky est une chanteuse et guitariste française d'origine russe.

Joseph Kessel (1898-1979), était un aventurier, journaliste, grand reporter et romancier français.

Maurice Druon (1918-2009), est le neveu de Joseph Kessel, il était écrivain et homme politique français.

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